Chansons Populaires du Soir
Issues du Recueil de Vie d’un aubergiste Tipeul
À tous ceux qui ont contribué à la naissance de ces chansons en se plaisant à franchir la porte de l’Auberge du Chat Noir, que cela soit pour une nuit ou bon nombre. Soyez certains que je ne vous oublierai pas…
Gil De Saitou
La saison des Armannoix
Quand arrive la saison des Armannoix
Vite, vite, il faut y aller
Mets ton chapeau et mets tes bottes
Prends ton cabas et ton couteau
Quand arrive la saison des Armannoix
C’n’est pas le moment de perdre ton temps
Dis salut à ta voisine
Et cours vite au bord de l’eau
Quand arrive la saison des Armannoix
Marche le long, le long du fleuve
Baisse-toi bien et r’garde par terre
Ils sont tout p’tits, ne les rate pas
Quand arrive la saison des Armannoix
Et surtout, ne te retourne pas
Car derrière, derrière, c’est moi
Et c’que tu manques, c’est pour moi !
Quand arrive la saison des Armannoix
Quand arrive la saison des Armannoix
Quand arrive la saison des Armannoix
Quand arrive la saison des Armannoix
Le soleil
Aujourd’hui, le soleil est passé par la fenêtre
J’ai pris mon chapeau, mes lunettes et mon manteau
Descendre dans la rue, tikili tam tam
Marcher sur l’pont de Pont Blanc, tikili toum toum
Saluer d’une main heureuse ceux qu’on croise sur le pavé
Aujourd’hui, le soleil est passé par la fenêtre
J’ai pris mon mari, mon fiston et ma p’tite fille
Filer chez la mère-grand, tikili tam tam
Courir voir le père-grand, tikili toum toum
Saluer d’une main heureuse ceux qu’on croise sur le pavé
Aujourd’hui, le soleil est passé par la fenêtre
J’ai pris mon tire-bouchon, mon assiette et mon napperon
Rôder dans mon jardin, tikili tam tam
Trotter au peuplier, tikili toum toum
Saluer d’une main heureuse ceux qu’on croise sur le pavé
Aujourd’hui, le soleil est passé par la fenêtre
J’ai pris mon panier, mon bateau, mon porte-monnaie
Vadrouiller sur les rives, tikili toum toum
Naviguer au marché, tikili tam tam
Saluer d’une main heureuse ceux qu’on croise sur le pavé
Aujourd’hui, le soleil est passé par la fenêtre,
La la lala la laa la la la lala la laa
La Soupe à l’ail
Qui la mangera ?
Moiiiiii !
La soupe à l’ail du Père de Rouge
Elle a les yeux qui bouge !
Ouiiiiii !
Qui la mangera ?
Moiiiiii !
La soupe à l’ail du Père Pastille
Elle te décollera les papilles !
Ouiiiiii !
Qui la mangera ?
Moiiiiii !
La soupe à l’ail du Père Laspoux
Sur la tartine elle colle beaucoup !
Ouiiiiii !
Qui la mangera ?
Moiiiiii !
La soupe à l’ail du Père l’Osette,
Elle saute dans l’assiette !
Ouiiiii !
Qui la mangera ?
Moiiiii !
La soupe à l’ail du Père Mulière
Elle bulle dans la cuillère !
Ouiiiiii !
Qui la mangera ?
Moiiiiii !
La soupe à l’ail du Père Topquille
Dans la bouche elle fourmille
Ouiiiiii !
Qui la mangera ?
Moiiiiii !
La soupe à l’ail du Père de Conte
Du gros ventre elle remonte
Ouiiiiii !
Qui la mangera ?
Pas moiiiiii !
La taverne de la mère Tidi
Chez la mère Tidi, on mange les Carodanes,
On boit la Roulonade ou on fume la pipe au Balothym,
Dans la taverne, on chante les on-dit.
Chez la mère Tidi, on mange les Carodanes,
On boit la Roulonade ou on fume la pipe au Balothym,
Chez la mère Tidi, on apprend tout ce qui se dit.
Elle est sympathique la mère Tidi,
Elle regarde par la fenêtre,
Elle regarde tout, elle voit tout,
Elle sait tout, elle dit tout.
Elle est sympathique la mère Tidi,
Elle entend par la ruelle,
Elle entend tout, elle écoute tout,
Elle sait tout et elle dit tout.
Chez la mère Tidi, on mange les Carodanes,
On boit la Roulonade ou on fume la pipe au Balothym,
Dans la taverne, on chante les on-dit.
Chez la mère Tidi, on mange les Carodanes,
On boit la Roulonade ou on fume la pipe au Balothym,
Chez la mère Tidi, on apprend tout ce qui se dit.
Elle est sympathique la mère Tidi,
Elle goûte c’qu’il a dans le pré,
Elle goûte tout, elle savoure tout,
Elle sait tout et elle dit tout.
Elle est sympathique la mère Tidi,
Elle touche la cave et le grenier,
Elle touche tout, elle gratte tout,
Elle sait tout et elle dit tout.
Chez la mère Tidi, on mange les Carodanes,
On boit la Roulonade ou on fume la pipe au Balothym,
Dans la taverne, on chante les on-dit.
Chez la mère Tidi, on mange les Carodanes,
On boit la Roulonade ou on fume la pipe au Balothym,
Chez la mère Tidi, on apprend tout ce qui se dit.
Elle est sympathique la mère Tidi,
Elle sent dans l’air qui passe,
Elle sent tout, elle hume tout,
Elle sait tout et elle dit tout.
Jamais elle ne médit,
Elle sait tout et elle dit tout.
Jamais elle ne médit,
Elle sait tout et elle dit tout.
Mais…
Jamais elle ne médit.
Le chant du Dragon
Et, chante dans les grottes
Le chant du Dragon
Et, chante dans les grottes
Le chant du Dragon
Et, chante dans les grottes
Le chant du Dragon
Parce qu’il aime les chants
(Le chant du Dragon)
Parce qu’il connait le silence
Il est sage et pas méchant
Ait confiance en lui
Parce qu’il aime la pluie
(Le chant du Dragon)
Parce qu’il connait le soleil
Apport-lui un brin de bonheur
Pour garder la paix
Parce qu’il aime le jour
(Le chant du Dragon)
Parce qu’il connait la Lune
Rappelle-lui ton amitié
Il sait qu’tu l’admires
Et toi tu…
Et, chante dans les grottes
Le chant du Dragon
Et, chante dans les grottes
Le chant du Dragon
Et, chante dans les grottes
Le chant du Dragon
Marrions-nous dans les grottes
Marrions-nous dans les grottes (cœur)
Marrions-nous dans les grottes,
Si le Chat Noir n’y est pas !
S’il arrive en charrette,
Fuyons à la sauvette !
S’il arrive en barquette
Courrons vers la lunette
Marrions-nous dans les grottes (cœur)
Marrions-nous dans les grottes,
Si le chat gris s’en va
S’il vient pour la visite
Cueillons une marguerite
S’il veut trouver le gite
Pourvue que ce soit en huit !
Marrions-nous dans les grottes (cœur)
Marrions-nous dans les grottes
Si le chat roux s’y bat
S’il n’y fait qu’y passer
Cherchons à l’arrêter
S’il entre le dernier
Cachons la lourde épée
Marrions-nous dans les grottes (cœur)
Marrions-nous dans les grottes
Si le chat brun y est gras
S’il vient y faire un saut
Ecoutons son propos
S’il y prend son repos
Enlevons notre chapeau
Marrions-nous dans les grottes (cœur)
Marrions-nous dans les grottes
Si le chat blanc y est las
S’il y fait le dos rond
Surveillons la saison
S’il y a mis sa maison
Construisons notre salon
Gil de Saitou
Et c’est qui alors ?
Et c’est Gil ! Gil ! Gil de Saitou !
Il a bravé le fleuve
Tordu le cou du démon
Renvoyé le dragon
Et trouvé les gros yeux !
C’est l’plus fort des Tipeuls
Et comment il s’appelle alors ?
Gil de saitou !
(Ouaiiiis !)
Et c’est qui alors ?
Et c’est Gil ! Gil ! Gil de Saitou !
Il a calmé la terre
Empoigné le Gros Luc
Détruit l’Monstre du Laukin
Et sauvé l’père des flots
C’est l’plus grand des Tipeuls
Et comment il s’appelle alors ?
Gil de saitou !
(Ouaiiiis !)
Et c’est qui alors ?
Et c’est Gil ! Gil ! Gil de Saitou !
Il sait manier l’épée
N’a pas peur du Mont Noir
Sait défendre ses amis
Et brave les ennemis !
C’est l’plus malin des Tipeuls
Et comment il s’appelle alors ?
Gil de saitou !
(Ouaiiiis !)
Et c’est qui alors ?
Et c’est Gil ! Gil ! Gil de Saitou !
Et c’est qui alors ?
Et c’est Gil ! Gil ! Gil de Saitou !
Et c’est qui alors ?
Et c’est Gil ! Gil ! Gil de Saitou !
Genglenc
Oh doux… monstre du fleuve,
Toi qui es grand, fort et puissant.
Nous sommes tes serviteurs,
A ton service, pour la vie.
Mais quand tu t’fâches et que l’eau monte,
Nous nous cachons tous dans nos trous.
Genglenc !
Oh doux… monstre du fleuve,
Toi qui es grand, fort et puissant.
Nous envions ta carrure,
Tes dents sont fines et aiguisées.
Mais quand d’un coup ton souffle gronde,
Nous nous taisons dans nos maisons.
Genglenc !
Oh doux… monstre du fleuve,
Toi qui es grand, fort et puissant.
Nous aimons ta vaillance,
Qui nous inspire dans nos chaumières
Mais quand ton cri résonne,
Nous disparaissons tous du pont.
Genglenc !
Oh doux… monstre du fleuve,
Toi qui es grand, fort et puissant.
Nous aimons ta crinière,
Elle flotte parfois dans nos marais.
Mais quand ton dos se cabre et craque,
Nous nous sauvons tous dans nos bois.
Genglenc !
Oh doux… monstre du fleuve,
Toi qui es grand, fort et puissant.
Nous sommes tes serviteurs,
A ton service, pour la vie.
Mais quand tu t’fâches et que l’eau monte,
Nous nous cachons tous dans nos trous.
La grande luquette verte
Festoyons ensemble quand le soleil va en bas
Menons bougies et nappes colorées
Asseyons-nous là sur la grande luquette verte
Sur des coussins aux plumes bien douces
Prenons nos fourchettes et piquons les dans nos plats
Tournons nos doigts sur nos verres bien pleins
Mettons d’beaux habits et plumons tous nos chapeaux
Car chaque matin et un matin d’fête
Allons voir nos amis sur la grande luquette verte
Causons là-bas des grandes nouvelles
Chantons la vie, reconnaissons ses mystères
Ils nous amusent et nous font bien rire
Après l’marché, prenons le temps de boire un coup
Manger du Knizt ou du bon Poitout
Retrouvons-nous vite sur la grande luquette verte
Pour y danser et chanter le soir venant
Levons la tête lorsque la Lune rejoint la fête
Invitons-là à nous regarder
Prenons la plume quand vient l’temps des Eaux Tombantes
Pour coucher nos idées dorées
Jouons au Tarbolette sur la grande luquette verte
Gagnons perdons mais tout en riant
Regardons l’eau qui coule de notr’beau ciel de cailloux
Ecoutons-la descendre finement
Sortons de la ville et filons à la montagne
L’air y est bon et le temps y est frais
Promenons-nous sur la grande luquette verte
Bras d’ssus bras d’ssous comme de bons amis
Cueillons les fleurs qui sentent le parfum du voyage
Accrochons-les au revers de nos vestes
Soyons heureux ensemble sur la grande luquette verte
Soyons heureux ensemble sur la grande luquette verte
Soyons heureux ensemble sur la grande lu que tte vert te !
L’ancêtre
L’ancêtre dans les bois
Dans la forêt, il s’enfuira
S’étaler dans la boue
Dans la forêt il s’amusera
Manger des champignons
D’l’oseille et des chardons
L’Ariste à grignoter
Du matin au coucher
L’ancêtre dans les bois
Dans la forêt, il s’en ira
S’allonger sous les chênes
Dans la forêt il restera
Croquer des noix d’ersan
De la feuille de salade
Des choux des pissenlits
Du matin au coucher
L’ancêtre dans les bois
Dans la forêt, il partira
Se cacher dans la mousse
Dans la forêt il parlera
Ronger la pile d’réglisse
Des fleurs de marguerite
D’l’ortie de l’épinette
Du matin au coucher
L’ancêtre dans les bois
Dans la forêt il écoutera
Se coucher sous un arbre
Dans la forêt il comprendra
Mâcher de la Cuisse d’Aser
Du rocher à peler
De la feuille à mastiquer
Du matin au coucher
L’ancêtre dans les bois
De la forêt il reviendra
Le cœur emplit de joie
De la forêt il sortira
L’ancêtre dans les bois
De la forêt il reviendra
Le cœur emplit de joie
De la forêt il sortira